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RECHERCHES ET BULLETINS

Placer les observations fondées sur les données au cœur de votre stratégie de lutte contre la COVID-19

 


La propagation rapide de la pandémie de la COVID-19 à l’échelle mondiale a soudainement paralysé les activités courantes. Les mesures de distanciation sociale, essentielles pour ralentir la propagation de la maladie, ont contraint de nombreuses organisations à modifier leurs activités ou à repenser leur façon de faire des affaires.

La vitesse de propagation de la pandémie a d’abord amené de nombreuses entreprises à adopter le mode du réflexe réactionnaire, à mesure que de nouveaux renseignements étaient disponibles et que de nouvelles mesures gouvernementales prenaient forme. Le besoin immédiat de changements, y compris l’introduction ou l’intensification du télétravail, a posé un défi urgent pour la mise en place d’une planification stratégique efficace.

À mesure que la pandémie se poursuivait, la haute direction faisait face à une incertitude croissante, et le volume d’information qu’elle recevait et de décisions qu’elle devait prendre compliquait les risques les plus urgents. Cette situation s’est aggravée par le fait que des questions complexes, portant notamment sur la durée de la crise, sur la possibilité d’une accalmie au cours de l’été, sur les retombées économiques et sur la menace d’une deuxième vague, restaient sans réponse.

En termes simples, la pandémie exigeait que les dirigeants d’entreprises fassent appel à une stratégie fondée sur les données pour repenser les façons dont nous définissons, nous mesurons et nous gérons les risques d’entreprise.

Des preuves empiriques aux données : effectuer la transition de la prise de décisions

Bien que les événements aggravants et les données limitées aient poussé de nombreuses organisations à prendre des décisions hâtives au cours de la pandémie, il est maintenant possible de prendre du recul et de réfléchir de façon plus stratégique à la voie à suivre à l’aide d’observations fondées sur les données.

Grâce aux données sur la pandémie et aux outils de modélisation disponibles, les observations fondées sur les données peuvent remplacer des données empiriques pour déterminer les prochaines étapes de l’intervention, de la reprise et de la résilience d’une organisation en cas de pandémie. Les observations fondées sur les données sont essentielles à la formulation des questions auxquelles la haute direction devra répondre afin d’établir une feuille de route organisationnelle efficace et de prévoir, et de surmonter, les obstacles potentiels en cours de route.

Divers outils et modèles peuvent aider les entreprises à surveiller la situation actuelle et à créer des prévisions pour appuyer la prise de décisions sur de multiples enjeux, y compris la sécurité et le mieux-être des travailleurs, la capacité de servir les clients et les changements au sein de la chaîne d’approvisionnement. Afin d’optimiser leur capacité décisionnelle selon divers paramètres, les organisations devraient examiner un certain nombre de paramètres, notamment ceux qui suivent :

  • La mesure de l’agrégation des risques et des interdépendances à l’échelle de la chaîne de valeur, ce qui peut permettre aux professionnels de la gestion des risques et à d’autres personnes de comprendre le degré de risque de pertes d’exploitation indirectes dans l’ensemble de l’entreprise.
  • Les indicateurs de résilience, en particulier ceux qui aideront à déterminer le niveau de stress qu’une organisation peut supporter et à quels stades de la chaîne de valeur elle peut le supporter.
  • Les indicateurs d’alerte précoce en cas de crise, qui peuvent servir de baromètres pour les décisions hâtives et fournir une orientation pour gérer les premiers jours d’une crise.
  • Les indicateurs portant sur les principaux partenaires de la chaîne d’approvisionnement pour aider à évaluer le risque de contrepartie.

Les entreprises doivent demeurer vigilantes en cernant les scénarios qui nécessiteront des mesures tout en créant une voie claire pour chaque incident. De cette façon, lorsque les données indiquent un problème potentiel, la décision planifiée de l’organisation peut mener à une action rapide.

Les observations fondées sur les données en action

La prise de décisions sur le retour au travail, qui devrait s’appuyer sur une compréhension approfondie des risques probables et potentiels est un domaine dans lequel les organisations peuvent profiter d’observations fondées sur des données. La décision de ramener les employés dans un milieu de travail physique dépend en grande partie du moment et de la façon dont chaque État lève les restrictions. Néanmoins, les entreprises devraient établir des échéanciers en fonction de leurs besoins. Les organisations dont les employés peuvent travailler efficacement à distance pourraient vouloir poursuivre cette pratique, mais la décision sera plus compliquée pour les entreprises qui exigent que les travailleurs soient sur place. Ces organisations devront évaluer les risques qu’elles peuvent assumer en permettant aux employés de reprendre le travail à proximité immédiate les uns des autres.

Les données peuvent être déterminantes pour détecter rapidement l’évolution potentielle des infections au sein de la main-d’œuvre, ce qui permet une certaine souplesse dans la prise de mesures. Par exemple, un responsable de service pourrait devoir signaler une augmentation du nombre de congés de maladie pris au sein d’une cohorte d’employés, surtout parmi ceux qui travaillent en étroite collaboration, afin de déterminer s’il faut prendre des mesures pour protéger les autres.

Envisager toutes les possibilités

Il peut être accablant de penser à toutes les voies que la pandémie pourrait prendre à l’avenir et à la façon dont chacune pourrait avoir une incidence sur l’entreprise. En cette période sans précédent, il peut être tentant de se concentrer sur les décisions à court terme, mais il faut consacrer une réflexion supplémentaire à des solutions à long terme.

La reprise dépendra du point culminant de la pandémie dans diverses régions, et les décisions devront tenir compte, entre autres, des risques opérationnels, de la réputation de la marque et des responsabilités juridiques potentielles. Les professionnels de la gestion des risques et les autres intervenants devraient tirer parti des données pour orienter leurs décisions stratégiques à long terme d’une manière hiérarchisée et organisée.

À mesure que différentes régions du pays amorceront leur processus de reprise, les entreprises devront analyser les effets de la pandémie sur plusieurs variables. Par exemple, même après la levée des restrictions, les clients auront-ils besoin d’un produit ou d’un service précis, et le voudront-ils? Comment la confiance des clients variera-t-elle d’une région géographique à l’autre? À quoi ressembleront les chaînes d’approvisionnement à diverses étapes du processus de reprise et au-delà?

Les données de modélisation de pandémies devraient être intégrées à l’analyse de la confiance des clients afin de comprendre les processus décisionnels critiques et d’offrir un tableau plus précis des besoins opérationnels tant à court terme qu’à long terme. Par exemple, un constructeur pourrait reconnaître la nécessité d’accroître la production de certaines marchandises en particulier tout en ralentissant la production d’autres biens.

L’équilibre entre l’efficacité et la résilience

Pour se remettre des effets de la pandémie, il faudra délaisser les mesures traditionnelles de résilience qui mettent l’accent sur les risques durables ou évolutifs. Il se peut que de nombreuses organisations n’aient pas à l’interne la capacité d’identifier, d’accéder, d’exécuter et d’utiliser les données provenant de modèles et de bases de données. Le point de départ consiste à décider de ce qui est essentiel à la résilience, à savoir s’il s’agit d’un produit particulier, d’un employé ou d’une équipe, d’un fournisseur, d’une unité/fonction, d’un client ou d’un groupe de clients, d’une région géographique ou de quelque chose d’autre. Même s’il peut être difficile de s’attaquer à de multiples risques, les organisations doivent veiller à examiner toutes les options possibles.

De plus, les organisations devront analyser leurs modèles de fonctionnement et envisager des changements potentiels qui se concentrent sur la résilience face à des défis inattendus. De nombreuses organisations ont toujours mis l’accent sur l’établissement de processus efficaces, mais elles devraient adopter ces mesures pour résister aux effets de la pandémie. Dans le cadre de leurs plans à long terme, il est essentiel que les entreprises réfléchissent aux scénarios et mettent la résilience et l’efficacité de leurs activités à l’épreuve du stress.

La prévision favorise l’agilité

Les mécanismes de prévision peuvent aider les organisations à déterminer quand déclencher des alarmes et apporter des changements. Au moment où elles s’engagent sur la voie du retour à la normalité, les organisations devraient garder à l’esprit les avertissements des épidémiologistes selon lesquels une deuxième vague du virus à coronavirus, ainsi que la grippe saisonnière, surviendra probablement plus tard dans l’année. Un tel scénario pourrait mener au rétablissement de mesures de distanciation sociale.

En l’absence d’une vision claire de l’avenir, les entreprises doivent se préparer à différents scénarios, allant du meilleur au pire en passant par une vaste gamme d’éventualités. Les méthodes de test de résistance fondées sur des scénarios permettent aux organisations d’évaluer différents plans d’intervention et les chocs potentiels tout au long de leur chaîne de valeur. Ces exercices devraient porter sur les secteurs les plus à risque d’une organisation et sur les facteurs non corrélés qui peuvent créer des forces perturbatrices et compliquer la reprise. Les organisations peuvent utiliser ces critères pour évaluer les investissements de capital-risque, y compris le compromis entre la résilience et l’efficience, afin de déterminer le rendement potentiel du capital investi pour diverses mesures et activités.

La complexité croissante et l’évolution rapide de la pandémie de la COVID-19 font ressortir la nécessité pour les entreprises d’apprendre les unes des autres afin d’éviter les mêmes erreurs tout en imitant les réussites. Le partage de données et d’observations, directement ou par l’entremise d’un partenaire commun, peut aider les organisations à prendre des décisions plus souples et à faciliter le processus de reprise.