Le vrai coût de l’assurance destinée aux concessionnaires
« L’assurance est un mal coûteux mais nécessaire pour ma concession. »
Bien que cet énoncé soit en partie vrai, vous êtes, en tant que client, en mesure d’influer sur les coûts si l’on tient compte de divers aspects de l’assurance destinée aux concessionnaires, que vous ignorez pour l’instant. Le but de cet article est d’explorer et d’expliquer certains de ces aspects, ainsi que de souligner l’importance du contrôle des risques pour vos activités et, finalement, pour vos résultats nets.
Je travaille depuis treize ans dans le secteur du contrôle des risques en matière d’assurance, plus particulièrement avec des concessionnaires au Canada. Grâce à mon expérience, j’ai collaboré avec plus de 2 400 concessionnaires de toutes les marques, de Terre-Neuve au Yukon, en tant que représentant d’assureurs de garage et de plusieurs fournisseurs d’assurance des stocks.
J’ai maintenant le plaisir de transposer mon expérience dans le contrôle des risques vers une offre d’assurance passionnante de Marsh Canada Limitée, destinée aux concessionnaires. Le sujet que j’aborderai dans mon premier article concerne le coût réel ou total du risque et de l’assurance des concessionnaires.
COÛT TOTAL
Le calcul ou le regroupement des coûts totaux annuels de l’assurance d’un concessionnaire n’est pas une tâche facile, car beaucoup de facteurs entrent en jeu. Des études ont montré que la prime d’assurance payée par un concessionnaire peut représenter en réalité seulement 50 % à 60 % du total des coûts annuels d’assurance de l’entreprise.
L’éventualité des risque entraîne des coûts imprévisibles et imprévus, qui peuvent rapidement s’accumuler.
Nous estimons que les concessionnaires canadiens dépensent, en moyenne, entre 20 000 $ et 25 000 $ par an pour des franchises autoassurées contre les sinistres. Ces frais s’ajoutent au coût de leurs primes d’assurance annuelles.
De nombreux directeurs de concessions ont tendance à rejeter ces chiffres, à les estimer exagérés, mais après un peu de temps pour réfléchir et faire des calculs, ils se rendent compte que le coût peut s’avérer encore plus élevé.
FAIRE LE CALCUL
Le coût total de votre assurance annuelle prend évidemment en compte les primes et les franchises, mais les concessionnaires doivent également tenir compte des frais de main-d’œuvre, des pertes de temps et des sinistres autoassurés.
En cas de sinistre non assuré, vous pouvez également connaître des pertes de productivité et manquer des occasions d’affaires, subir des coûts liés au personnel temporaire ou à des heures supplémentaires, des dommages à l’image ou à la réputation, des pertes de personnel et de clients, ainsi que des clients insatisfaits.
Du point de vue du contrôle des risques, il est important que les concessionnaires aient un aperçu complet de la situation et qu’ils tiennent compte de tous les coûts associés à un sinistre. Par exemple, si vous prenez en considération les coûts et les facteurs externes indiqués ci-dessus, associés au sinistre, vous verrez que le coût réel de la réclamation peut dépasser le montant réclamé ou assuré de 18 % ou plus. Ce calcul ne prend même pas en compte l’éventuelle augmentation des primes à la suite d’un sinistre. D’où le besoin d’un contrôle efficace des risques et l’intérêt d’éviter ou de prévenir
tout sinistre.
SINISTRES À LA HAUSSE
Les sinistres couverts par l’assurance destinée aux concessionnaires sont à la hausse partout au pays. Et au risque de vous faire attendre, je dois mentionner que l’étude de cette tendance est complexe. Je l’examinerai donc de façon plus détaillée dans de futurs articles.
Ce que je peux vous dire, c’est que, dans le domaine des assurances, il existe une corrélation directe entre la cause et l’effet : plus le rapport sinistres-primes (ou la fréquence des sinistres) est élevé, plus les coûts d’assurance ont tendance à croître.
Les primes et les franchises d’assurance sont directement liées aux valeurs, aux données des réclamations, à l’expérience et à la fréquence. En un mot, l’assurance est une dépense annuelle pour les concessionnaires, que vous, en tant que client, pouvez contrôler, réduire ou régler.
Un concessionnaire qui prend les bonnes mesures pour contrôler les risques peut raisonnablement s’attendre à des primes d’assurance stables, même dans un contexte d’incertitude.
Les compagnies d’assurance devraient recourir aux antécédents réels en matière de demandes de règlement, à l’analyse des sinistres et aux experts dans le domaine pour offrir à leurs clients des possibilités significatives de contrôle des risques.
En apportant des améliorations à vos activités, souvent gratuitement ou à peu de frais, vous pouvez réduire le risque de sinistre, tout en augmentant la possibilité de réaliser des économies à l’avenir. Je vous conseille donc de collaborer avec votre fournisseur d’assurance et votre équipe de contrôle des risques pour trouver des façons de réduire votre risque, qui peuvent entraîner, à leur tour, une réduction des primes. Vous devriez protéger votre police d’assurance, car elle constitue un aspect important, et souvent négligé, du résultat net de votre entreprise.