L’avenir de l’assurance des concessionnaires

Une fois que vous avez compris que les opérations fixes constituent la part la plus importante des dépenses des concessionnaires, force est de conclure qu’une maîtrise prudente des risques liés à ces opérations est indispensable à la réussite d’une activité de concessionnaire.

Alors que l’augmentation du nombre de sinistres issus des opérations fixes des concessionnaires se poursuit, un certain nombre de questions spécifiques se pose, et des actions de maîtrise des risques s’imposent :

• Incendies : imaginez, si vous le voulez bien, un immeuble sinistré par un incendie. Votre assurance couvre l’immeuble, l’équipement et l’inventaire perdus. Vous disposez même peut-être d’une couverture des pertes d’exploitation, mais en cas de sinistre :
  
  
  • Où et quand travaillerez-vous?
  • Serez-vous en mesure de trouver un espace suffisant à proximité?
  • Vos clients sauront-ils vous trouver ou vous suivre?
  • Votre personnel vous sera-t-il fidèle tout au long de ce processus?
  • Combien le sinistre vous coûtera-t-il, à votre activité et à sa direction, en termes de coûts logistiques?
    

Si l’on passe quelques minutes sur ces scénarios, accompagnés d’exemples réels, on en vient généralement à parler d’investissement dans un système supervisé de détection des incendies.

• Gestion de flotte automobile : en raison des effets sur le coût de l’assurance du concessionnaire des accidents de véhicules, il faut tenir compte du nombre de véhicules sur la route et des circonstances exactes quant à l’utilisation de ces véhicules :
  
  
  • Avez-vous des véhicules de courtoisie ou de prêt?
  • Utilisez-vous un formulaire détaillé de Véhicule de substitution temporaire prêté? De nombreux concessionnaires abandonnent cette pratique ou font appel à un loueur de véhicules tiers.
  • Avez-vous un atelier ou un camion-atelier?
  • Qui conduit ces véhicules?
  • Comment les clés et les accès à ces véhicules sont-ils contrôlés?
  • Proposez-vous un service de navette?
  • Les chauffeurs qui conduisent vos navettes, les connaissez-vous bien?
  • Les encouragez-vous à suivre des formations et des cours de révision?
  • Avez-vous fait la vérification du dossier de conduite de vos chauffeurs ces derniers temps? Après tout, ce sont leurs habitudes de conduite qui transportent vos clients et les publicités affichées sur vos véhicules dans toute la ville.
• Risques de glissade et de chute : nous continuons de recevoir des déclarations de glissades et de chutes de tous les concessionnaires du pays, il est donc primordial que tous règlent ce problème avec des pratiques fortes de maîtrise des risques. Le personnel du concessionnaire devra effectuer des inspections internes régulières pour vérifier :
  
  
  • la présence de mains courantes,
  • que les marches et les pentes sont mises en évidence (à l’intérieur comme à l’extérieur),
  • que les surfaces lisses sont bien vérifiées et nivelées,
  • que l’éclairage est suffisant et que les ampoules grillées sont changées,
  • que des panneaux avertisseurs (« attention ») sont posés à l’entrée des ateliers, au besoin,
  • que des tapis de sol sont posés aux entrées publiques et bien fixés,
  • que des panneaux avertisseurs (« attention ») sont posés près des surfaces mouillées.
    

Souvent, les concessionnaires canadiens se chargent eux-mêmes du déneigement. Dans ce cas, le concessionnaire doit noter ses efforts et être en mesure de prouver qu’il a fait preuve de diligence raisonnable si un assureur venait lui présenter une réclamation. Si vous faites appel à une société tierce pour votre déneigement, demandez à votre agent de lire leur politique et de vérifier que le prestataire est convenablement assuré.

• Contrats de service : avec de moins en moins d’heures de garantie facturables par l’atelier et une concurrence de plus en plus rude, il est de plus en plus important pour les concessionnaires de générer autant de recettes que possible à travers leurs ateliers d’entretien des véhicules. Une réclamation liée aux opérations peut facilement absorber les bénéfices d’une bonne journée, voire d’une bonne semaine, il est donc souhaitable de placer autant de contrats de service sous la supervision et l’autorité personnelle du responsable de l’entretien ou du contremaître. Ces types de réclamations résultent systématiquement d’une petite erreur commise au cours d’une journée chargée. La meilleure façon de se prémunir de ce type de réclamation est de mettre en place un programme d’assurance qualité robuste.
• Prévention des accidents : il ne s’agit pas d’un domaine typiquement assuré dans une police d’atelier, mais nous continuons de voir des concessionnaires qui paient des primes CSPAAT (Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail) élevées. La sécurité est une préoccupation permanente, et la prévention des accidents est l’objectif premier des efforts de maîtrise des risques. De nombreux concessionnaires évitent de coûteuses augmentations de primes, et même la fermeture de leur atelier, avec un système de surveillance numérique de leurs espaces. Les enregistrements permettent de documenter les faits et montrent que, parfois, les « accidents » n’ont rien d’accidentel. Voici quelques questions importantes :
  
  
  • Avez-vous un comité de santé et de sécurité?
  • Quelle est la fréquence de ses réunions?
  • Effectuez-vous des inspections autonomes régulières?

Il est facile de s’arrêter au vol de voitures et aux accidents qui ont lieu lors des démonstrations et des essais de conduite, mais il est tout aussi important de s’intéresser aux risques inhérents aux activités quotidiennes d’un concessionnaire. Le succès d’un programme de maîtrise des risques liés aux opérations fixes d’un concessionnaire dictera vraisemblablement son degré d’assurabilité continue.